Présentation du projet
Il existe des rencontres qui changent tout… Lors de notre voyage à Bornéo, nous avons rencontré Amad Zulkarnaen, un jeune indonésien professeur d’anglais, soucieux de préserver la nature. Très investi localement, il cherchait par tous les moyens à protéger les terres de l’île Pulau Maya, dans la baie de Sukadana, Kalimantan. Afin de l’y aider, nous avons conjointement décidé de créer la « Yayasan Women of Wildlife Borneo Indonesia », fondation franco-indonésienne.
Cette fondation est dédiée à la protection de la biodiversité de l’île Pulau Maya, aux côtés des villageois locaux.
Les objectifs de la Yayasan WoW Borneo Indonesia : protéger les forêts tropicales primaires de l’île ainsi que les animaux qui y vivent, reboiser les parcelles de forêt et de mangrove détériorées, endiguer l’implantation de palmiers à huile en proposant aux villageois des revenus durables et écologiques, recenser les populations animales présentes sur l’île afin de mieux les protéger. Pour cela, l’équipe indonésienne sur place, représentée par Amad, met tout en œuvre pour agir rapidement.
Les espèces emblématiques


Nasique (Nasalis larvatus) – En danger d’extinction*
Le nasique est facilement reconnaissable : le mâle, qui peut peser plus de 20kg, a un nez très développé, jouant le rôle de caisse de résonance lorsqu’il vocalise. La femelle est deux fois plus petite, et arbore un petit nez. Endémique de Bornéo, il occupe principalement les forêts côtières, les ripisylves et les mangroves. On le trouve rarement à plus d’un kilomètre d’une côte ou d’une rivière, c’est d’ailleurs un très bon nageur. Fortement menacé par la destruction de son habitat, il est en outre très facile à chasser, et des groupes entiers peuvent être décimés pour leur viande ou le commerce des bézoards, des concrétions trouvées dans leur estomac et utilisées en médecine traditionnelle chinoise.
Ours malais (Helarctos malayanus) – Vulnérable*
L’ours malais est le plus petit ours du monde, il pèse de 30 à 80kg, la sous-espèce de Bornéo ne dépasse pas 65kg. Aussi appelé « Ours des cocotiers », il se nourrit majoritairement d’insectes (termites, fourmis, abeilles) et de miel, qu’il récolte avec sa très longue langue, la plus longue de tous les ours, ainsi que d’une grande variété de fruits, qu’il va cueillir directement en haut des arbres. Bien qu’il soit officiellement protégé sur tout son territoire, il est fortement braconné pour sa bile, très réputée dans la médecine traditionnelle chinoise, et ses coussinets, consommés comme un mets raffiné. Pourtant, l’ours malais est un composant indispensable de la forêt tropicale : sa disparition compromettrait tout l’équilibre de l’écosystème.
Pangolin de la Sonde (Manis javanica) – En danger critique d’extinction*
Les pangolins sont des mammifères singuliers, au corps recouvert d’écailles, avec une longue queue préhensile et capables de se rouler en boule. Ce sont des insectivores stricts, se nourrissant exclusivement de fourmis et termites, qu’ils capturent grâce à leur très longue langue collante. Bien que capables de s’adapter à de nombreux habitats, jusque dans les jardins et les habitations humaines, ils sont dépendants des vieux arbres à cavité dans lesquels la femelle met bas et abrite son unique jeune. Le pangolin malais est gravement menacé par un très important trafic, principalement en Chine et au Vietnam, à la fois pour sa viande, un mets de luxe dont le prix explose sur le marché international, et pour ses écailles, utilisées dans la médecine traditionnelle chinoise.
Panthère nébuleuse de la Sonde (Neofelis diardi) – Vulnérable*
Récemment reconnue comme une espèce distincte de la panthère longibande présente dans tout le sud-est asiatique, cette panthère vit uniquement à Sumatra et Bornéo. Sur cette dernière, en l’absence de tigre, elle occupe le rôle de super prédateur, malgré sa petite taille (10-25kg), se nourrissant d’une grande variété de mammifères, oiseaux et poissons. Bien qu’elle s’accommode d’une grande variété d’habitats, ses populations déclinent avec la déforestation, qui fragmente son aire de répartition et réduit la disponibilité de ses proies. Elle est en outre exposée au braconnage ainsi qu’aux maladies apportées par les chiens et chats domestiques. On estime qu’il ne resterait que 4500 individus à l’état sauvage.
*Selon la liste rouge des espèces menacées de l’Union International pour la Conservation de la Nature (UICN).
Les actions


- Coopération avec les propriétaires de terrains afin de reboiser les parcelles de terres « nues », et d’empêcher le développement de la culture des palmiers à huile de palme.
- Financement de plants d’arbres, et notamment des essences nourricières, afin que les villageois puissent bénéficier de revenus en vendant les récoltes.
- Amélioration des conditions de vie des populations locales : accès à l’eau potable, à la santé, à l’éducation.
- Recensement des espèces animales présentes sur l’île afin d’informer les habitants et les autorités.
- Reforestation de la mangrove par les habitants et les jeunes étudiants locaux.
- Sensibilisation des villageois pour lutter contre la coupe de bois, les incendies, la pollution plastique, le braconnage d’espèces menacées.
La Yayasan Women of Wildlife Borneo Indonesia ne dispose pas de lieu d’accueil physique pour recevoir des bénévoles ou stagiaires. Si vous êtes étudiant et que vous souhaitez nous aider sur ce projet, n’hésitez pas à nous contacter par email !
Le budget nécessaire à ce projet
En cours d’estimation
Achat de plants d’arbres, création d’une pépinière, embauche de villageois pour les plantations, création d’un accès à l’eau potable durant la saison sèche, plantation d’arbres fruitiers…